Les spécialistes de la petite enfance s’accordent à dire que pour se développer harmonieusement et atteindre son plein potentiel, un enfant a besoin non seulement d’une alimentation adaptée, mais aussi d’amour, de protection et de stimulation.

Entre la naissance et 12 mois, le cerveau d’un bébé connaît une phase de construction neuronale intense, avec jusqu’à 1 000 connexions par seconde ! À 3 ans, plus de 80 % de son cerveau est déjà formé. Les interactions sociales, l’affection et le jeu sont autant d’éléments qui favorisent les connexions cérébrales et contribuent de manière décisive à une croissance en bonne santé.

Lorsque l’enfant évolue vers la malnutrition aiguë, son activité diminue progressivement. En cas de malnutrition sévère, il cesse de jouer, de pleurer, de sourire et même de se plaindre. Face à cette passivité, les parents peuvent penser, à tort, que leur enfant n’a plus besoin d’attention. Ce manque de stimulation et d’apprentissage entraîne pourtant des conséquences négatives sur son développement mental et comportemental.

Ainsi, la stimulation affective, cognitive et physique par le jeu s’avère être un complément indispensable à la prise en charge nutritionnelle. Elle contribue à réduire le risque de séquelles irréversibles causées par la malnutrition aiguë sévère.